De Xiberoan Txakurrak

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Cani-trail des neiges du Hautacam : On l'a fait!

Actualité publiée le 29/01/2018

De Xiberoan Txakurrak - Cani-trail des neiges du Hautacam : On l'a fait!

Mon ressenti du trail blanc d'Hautacam : 10 km et 300m de D+



Ben déjà il faisait très froid et hasard, j'avais oublié mes gants! Mais grâce à la solidarité et l'esprit hyper organisés des membres Cani'à'crocs Béarn, j'ai pu courrir les mains bien au chaud!



Une fois à la station, le cadre est superde, les nuages jouent sur les flancs de la montagne, le soleil prend des teintes dorées avant de disparaître et laisser place au crépuscule. Nous récupérons les dossards et on se dit : "mais qu'est ce que je fous là!"



18 h00 :  les premiers trailers partent pour les 20 km, suivis d'une autre vague pour le parcours de 10 km.



18h20 : c'est à nous, les canicrosseurs! Nous sommes 31 sur la lige de départ, fébrils, les chiens hurlant d'impatience! Il y a plus qu'à... On fait une p'tite prière et GO!



La neige du départ est hyper tassée, un peu glissante même... il faut calmer Elfy qui est bien plantée dans son harnais, à fond! Doucement ma belle, doucement... Une petite partie de bitume pour trouver mon souffle, la bonne foulée et se mettre dans le bon rythme.



Le tracé sur la neige dammée arrive, le terrain est labouré par la centaine de trailers passés avant nous, la neige molle rend les appuis instables, impossible de garder une foulée régulière, les chevilles prennent cher.



Le premier km passe avec sa première côte à 25% : pour le moment c'est good, on continue... Elfy bien dans ses pattes et dans son harnais fait son job. Nous sommes accompagnés de Lucie et Hateya, on avance, on progresse doucement mais surement, les km s'enchaînent. On s'accroche dans les montées, on récupère comme on peut sur le plat et dans les petites descentes en pente douce... la neige est toujours aussi molle. Impossible de trouver une trace plus tassée qu'une autre, tout est cahotique.



Au bout de 4 km Hateya se couche, elle refuse d'avancer et nous comprenons que les glaçons aux coussinets lui posent vraiment de gros soucis aux pattes. Je suis calé dans une foulée régulière, Lucie laisse Hateya récupérer et soulage ses coussinets comme elle peut, j'avance, je m'enfonce dans la nuit,  j'ai perdu ma femme. Je cours avec nos amis du CACB,Déborah avec son samoyède Groot, qui lui aussi supporte mal la neige entre les coussinets, et aussi Marion et son australien Hélios. Mais entre la jeunesse, leurs jambes de gazelles et leur super tracteurs, elles me laissent vite sur place!



Allez, on ne lache pas... on continue, surtout qu'Elfy me donne tout. Mes pensées ne quittent pas Lucie et Hateya restées derrière, j'essaye de deviner leurs silhouettes dans l'obscurité, mais la nuit nous a bel et bien séparés.



Nous sommes à 5 puis 6ième km : Yannick et Fidjie passent comme des fusées à côté de moi (fonces mon poulet, fonces!) et puis frayeur : ma finnette boite!!! Je lui enlève la neige et les glaçons des pattes et ça repart.



Ma dulcinée me rattrape enfin à environ 8 km, les chiennes sont heureuses de se retrouver. Elles reprennent un bon coup de fouet. On s'arrête mettre une couche supplémentaire, le froid est mordant, nous marchons incapables de courir d'avantage. La fatigue et la neige nous ont sciés les jamabes, impossible de boire, les camel bags sont gelés. Vivement que cet enfer se termine!

On s'accroche pour ces derniers km, 
on continue main dans la main avec Lucie, les chiennes collées l'une à l'autre.



Enfin la dernière descente : on voit enfin l'arche de l'arrivée et on entend les sonnailles des organisateurs!

Les chiennes sont à bloc, remontées comme des balles elles nous entraînent malgré nous dans cette pente à 33 %! Je chute, mais peu importe, on dévalle les derniers mètres dans un état second, on ne sait plus trop qui commande, le corps ou l'esprit! Et puis c'est l'arrivée! OUF!!!

C'est fini... les larmes aux yeux, je fais un énorme câlin à nos chiennes et je serre fort ma femme dans mes bras. Tous les 4, nous en sommes venus à bout!


 


On a vraiment des chiennes en or, qui encore une fois nous donnent tout ce qu'elles ont dans le coeur

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